C’est un été bien étrange que nous vivons. Les prévisions saisonnières unanimes nous avaient pourtant prévu un bel été ! Partout dans le monde (Russie, chine, Pakistan, Inde, Chili, Haïti en Janvier…) la nature semble comme désorientée, comme si l’irruption du volcan islandais eyjafjöll avait tout voilé. De Plus, même si des signes de reprise économique paraissent visibles à l’horizon, les comportements de ceux qui détiennent l’argent semblent avoir peu changé. Ceux qui souffrent du chômage et de la pauvreté sont, toujours, de plus en plus nombreux – la preuve, les sollicitations auprès de la Banque alimentaire ou les restos du Cœur ! Et puis l’inquiétude face à « l’autre, homme comme nous » est de plus en plus incompréhensible et inacceptable, comme si le repli sur soi était une solution.

Tout cela, loin de nous désespérer doit au contraire être une raison de persévérer, humblement, dans la fidélité à notre action de solidarité envers ceux qui se trouvent à la rue. Ce que nous faisons peut paraître peu. Pour chacun des accueillis – il y en a quand même eu 120 environ entre le 1er Décembre et le 15 Juin 2010 - c’est si important. Nous sommes donc appelés à comprendre toutes ces difficultés non comme un obstacle à la vie mais comme la source d’un approfondissement, d’une maturation et d’un accomplissement de notre vie personnelle. Plusieurs collègues veilleurs ou permanents, dans cet esprit, ont fait le Chemin de Compostelle récemment ! A la recherche d’un sens à leur engagement et à la vie.

Alors, plus que jamais dans l’espérance et mais aussi dans le fait de savoir que donner est toujours une satisfaction, nous allons essayer de reprendre notre action, sachant que nous devrons trouver des nouveaux bénévoles et assurer un financement en 2011 et ce n’est pas simple