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Un jeûne et une abstinence

Publié le jeudi 1er mars 2012 , par Robert Gautheret

Un jeûne et une abstinence

Traditionnellement, depuis ses origines, le Carême est le temps de l’abstinence et du jeûne. Il s’agissait autrefois principalement du jeûne de nourriture mais l’Église nous appelle surtout à nous libérer de ce qui prend parfois trop de place dans notre vie. Cette abstinence n’est pas fermée sur elle même, elle conduit normalement au renouveau du partage fraternel et de la prière. Elle se vit dans la communion avec Christ Jésus et son Esprit d’adoration et de charité.

Depuis quelques années, l’Église appelle les fidèles à faire preuve d’initiatives en imaginant d’autres formes de jeûne. Jean Paul II déjà avait proposé un jeûne de télévision. On peut penser encore à la consommation de tabac, d’alcool, d’internet… Mais il est un autre domaine d’abstinence et de jeûne auquel nous pensons rarement et qui pourtant nous concerne au quotidien.

Pourquoi ne pas entrer dans la conversion évangélique par un jeûne et une abstinence de paroles ?

Un jeûne de paroles. Se délimiter un temps où l’on se tait. S’engager dans le silence. Ne plus ouvrir la bouche pour mieux écouter une seule Parole, la Parole de Dieu. Lui accorder toute la place en nous. Le vivre comme un beau moment de prière silencieuse. « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole sortie de la bouche de Dieu ». Chacun peut vivre ce moment seul chez lui, dans la nature ou dans une église. Il peut rejoindre aussi la prière silencieuse de l’Église dans l’adoration de Jésus Eucharistie. Dans notre monde saturé de bruit et de mots, c’est une vraie grâce qui nous est donnée que de faire l’expérience du silence prolongé, habité dans la prière.

Une abstinence de paroles. Se dégager des mots inutiles. Plus nécessaire encore, taire en nous les paroles de jalousie ou de mesquinerie. Les paroles qui sèment la zizanie, les paroles orgueilleuses, les médisances ou, pire, les calomnies. Bâillonner les petits commérages qui font parfois tant de ravages dans nos relations humaines. Ces tentations nous guettent tous et il n’est pas si facile de laisser l’Évangile purifier les mots que nous disons.

Un jeûne et une abstinence de paroles. Ne doutons pas qu’un Carême vécu de cette manière sera de nature à apporter un surcroît de paix et de réconciliation dans nos maisons, nos bureaux ou nos usines, nos écoles. Dans nos églises aussi car la communauté des chrétiens a elle aussi besoin d’entrer chaque jour dans la conversion au Christ mort et ressuscité pour nous dans la Parole qui nous sauve.

P. Laurent Le Boulc’h

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