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Paroisse de Pleumeur Bodou
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(250)Le Père aime le Fils et il a tout mis dans ses mains. 

Celui qui croit au Fils a la vie avec Dieu pour toujours. 

Celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas cette vie, mais la colère de Dieu restera sur lui
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(253)Je suis la vraie vigne et mon père est le vigneron.
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(264)Quand il a fini de parler, il dit à Simon : « Avance là-bas où l eau est profonde, et jetez vos filets pour attraper du poisson. » 

Simon lui répond : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais tu nous dis de jeter les filets, je vais le faire. »
[D] 
(286)Que ton nom soit sanctifié Que ton règne vienne...
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S’entrainer par l’eucharistie pour vivre en chrétien - Une réflexion du Père Clotaire Bangui

Publié le dimanche 26 août 2007 , par Corentin Penn

En cette période de rentrée et de temps perturbé, cette réflexion du père Clotaire nous paraît très intéressante

Frères et sœurs,

Les textes que l’Eglise nous propose aujourd’hui sont à l’image du temps que la météo nous donne ces derniers temps : peu d’éclaircis, trop de gris ; mais cela ne nous empêche pas de savourer les enseignements du Christ.

D’abord, un discours que l’on rangerait dans les eschatologies, les discours des derniers temps de la Bible ; Jésus est à un moment crucial de sa vie, il monte vers Jérusalem où il va subir une mort atroce. Il prépare ainsi ses compagnons à cette épreuve, il leur dit : « Je suis venu apporter le feu sur la terre ».

Mais ne restons pas dans ce tableau sombre à première vue. Le feu, nous le savons, est un élément purificateur ; Nous connaissons l’importance des forgerons dans nos sociétés anciennes ; nous pouvons nous rappeler qu’au temps d’Abraham, le feu a dévasté les villes de Sodome et Gomorrhe plongées dans le péché ; au temps du prophète Elie, le feu est tombé sur les prêtres idolâtres de Baal ; le feu est utilisé pour séparer le métal de sa gangue.

De mêmes, les âmes des justes sont purifiés par le feu, nous disent les pères de l’Eglise. Jésus subira le baptême de feu, d’où il sortira vainqueur ; ressuscité, il enverra sur ses disciples le feu et l’Esprit saint.

Le feu dont parle Jésus aujourd’hui, ce sont les choix que nous devons faire dans notre vie. Et ces choix doivent être radicaux. La paix messianique que Jésus annonce ne se réalise pas dans la facilité, dans l’indolence. Elle exige des choix qui mettent en péril notre vie, par rapport à nos familles, notre entourage ; elle conduit et provoque les controverses, les divisions…

Il y a eu dans notre histoire humaine des personnes qui ont eu à les faire radicalement. La première lecture nous parle de Jérémie, qui pendant un moment crucial de l’histoire d’Israël, ose dénoncer les alliances maléfiques que le roi Sédécias fera avec le roi Nabuchodonosor, roi de Babylone, qui occupait le pays avec son armée. Jérémie ose dire que cette alliance conduit le peuple à la mort ; il ne faut pas s’allier à Nabuchodonosor, mais au Dieu d’Israël. Cela lui coutera la vie. Il ne sera pas sauvé par l’un des membres de sa famille, ni de son pays, mais par un noir éthiopien.

Dans notre histoire moderne et récente, des hommes et des femmes de cette envergure ont payé de leur vie pour avoir fait des choix radicaux ; citons Gandhi, Itzhak Rabin, Martin Luther King… ils ont payé de leur vie, pour avoir pris des positions radicales devant la médiocrité de notre humanité. Ils sont passé, certains consciemment, d’autres inconsciemment, au creuset du feu apporté par Jésus.

Dans notre monde divisé, où beaucoup sont emportés par le gain, où les grands écrasent les petits, où la langue de bois a pris la place de la vérité, osons allumer ce feu sur la terre ; pas peut être comme les Gandhi et autres, mais chacun à son niveau par des petits gestes, des petits câlins, des mots simples d’amour qui réchauffent les cœurs ; et ce, partout où nous sommes, avec les membres de nos familles, dans nos campings de vacances, dans nos lieux de travail. Ainsi nous serons vraiment des disciples du Christ.

La lettre aux hébreux nous montre comment devrions-nous vivre cette vie chrétienne ; elle nous dit qu’elle ressemble à une course du stade ; mais je dirais qu’elle ressemble, puisque en ce moment on parle de Coupe du monde de Rugby, à un match de Rugby… si notre équipe nationale, le XV de France a gagné contre l’Angleterre hier, c’est parce que les jours passés à Marcoussis ont été bénéfiques… Ils ont bossé durs. Pour nous chrétiens, il faut de l’endurance, des entraînements, il faut tenir bon ; cette expression revient 365 fois dans la bible, c’est pour nous dire qu’il faut tenir bon tous les jours de l’année. Il nous faut nous débarrasser de ce qui nous alourdit, du péché qui nous entrave, des mauvaises langues, de l’indifférence devant le malheur des autres. Alors courons avec endurance, les yeux fixés sur Jésus, c’est lui le vrai et le grand entraîneur, qui donne le coup d’envoi du match et aussi le coup de sifflet final. Dans cette coupe, il faut tout le temps faire le bon choix de bottines, de chaussettes, et avoir de bons contre-tibia : la prière et d’autres exercices spirituels…

L’eucharistie est le moment de cette gymnastique spirituelle, là où nous refaisons des pleins d’énergies. Que le Seigneur nous les accorde dans cette eucharistie et durant toute notre vie.

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