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(274)Et le jour viendra où ton peuple verra les cieux nouveaux et une terre nouvelle.
[D] 
(268)Sois fort, sois fidèle, Dieu te mène au désert. Il veut, par dela le désert te conduire au repos.
[D] 
(463)Qu advienne la paix dans tes murs, que soient paisibles tes palais.
[D] 
(256)Tu es Pierre, et sur cette pierre, je construirai mon Église, et la puissance de la mort ne pourra rien contre elle.
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Réflexion sur les engagements à l’occasion d’une homélie d’Hervé Bescond

Publié le vendredi 6 novembre 2009, mis a jour le samedi 4 juin 2011 , par Corentin Penn

Réflexion sur le sens des engagements

A l’occasion des obsèques de Robert Rouaud qui s’est engagé dans de nombreuses actions au service des autres, Hervè Bescond notre diacre nous a livré une très belle homélie sur l’ouverture aux autres et le sens des engagements.

Robert était atteint de la maladie d’Alzeihmer. nous retiendrons donc aussi le message des filles de Robert qui nous montre combien notre attention aux autres par des gestes simples est important et reconfortant pour ceux qui souffrent.


’Venez, les bénis de mon Père » ; voilà ce que Dieu veut nous dire à notre mort, et ce qu’il dit maintenant à Robert : « viens Robert, béni de mon Père ! »

-« Tu es mort à la vie humaine, mais moi ton Dieu, je te fais naître, dès maintenant, à la Vie divine, la vie définitive de bonheur, de joie, où la mort n’a plus aucun effet, ni le mal, ni la maladie ni la souffrance, non-plus. Entre dans cette relation d’amour que moi, Jésus, je vis avec mon Père qui est ton Père ! »

Voilà bien une parole de vie !

- C’est pour ça que la parole de Jésus est une Bonne Nouvelle pour tous les hommes, .... quels qu’ils soient !

- En effet, avez vous noté que, dans cette parabole, par laquelle Jésus veut nous faire comprendre le coeur du coeur de son message, le roi ne vérifie pas le niveau de foi des personnes.

Sa question n’est pas de savoir si les gens sont juifs ou chrétiens !

Il ne vérifie pas non plus qu’ils sont bien allés à la sinagogue toutes les semaines ou à la messe tous les dimanches ! (ça ne veut pas dire pour autant qu’on peut s’en passer, parce que nous faisons partie d’un corps, et que nous ne pouvons pas nous couper de la source d’Amour.

C’est un peu comme un couple où l’homme et la femme ne se verraient plus pendant très longtemps : que deviendrait leur amour et leur foi l’un dans l’autre ?)

- Mais une seule chose compte pour le Christ : « dans ta vie, est-ce que tu as aimé ? »

- Nous pouvons lire alors cet évangile en regardant la vie de Robert avec une grande paix.Ce n’est bien sûr pas à nous de juger à la place de Dieu !

Mais je trouve que la vie de Robert entre comme en résonance avec cet évangile.J’imagine bien le Dieu de tendresse et d’amour infini auquel je crois, dire maintenant à Robert :

- « j’étais blessé au cours d’une fête de la moisson, et toi Robert, tu es venu me soigner avec tes amis secouristes. Tu étais prêt à le faire parce que tu avais donné ton dimanche pour assurer une permanence, comme tu le faisais souvent avec les secouristes » !

- « J’avais faim, je ne sentais pas très bon, j’étais un peu en dehors des clous par rapport à la société, et toi Robert, tu m’a veillé à St Vincent de Paul. J’ai bien mangé et j’ai dormi au chaud » !

- « j’avais des angoisses à cause de mon alcoolisme, et j’avais envie de repiquer, et toi, Robert, avec tes amis de Vie Libre, tu m’as aidé à tenir bon » !

- « Ma vie étais désorganisée, et comme tous ceux de mon village Roumain de Villecelele, je manquais d’un peu de tout. Et toi, Robert, tu es venu avec tes amis du convoi me dépanner ! »

- J’imagine bien Robert disant à Jésus :

« Je ne t’ai jamais vu pendant que j’aidais mes frères les hommes. »

« Robert, c’est à moi, Jésus-Christ, que tu donnais tous ces gestes d’amour !

viens Robert, bénis de mon Père !

reçois en héritage le Royaume préparé pour toi depuis la création du monde » !

« Ainsi cette parabole, en se projetant à la fin des temps, nous dévoile le sens de nos vies.Ce qui compte, c’est d’aimer l’homme parce qu’il est homme. C’est tout !

- Quand un homme prend soin, concrètement, d’un autre homme,

et qu’il le fait sans d’autres motivations que parce que cet homme est un homme et qu’il mérite pour cela d’être soigné en tant qu’homme,

Quand un homme agit ainsi, il touche le cœur du Christ. » (L. Le Boulc’h)

« chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » dit Jésus !

Cette phrase centrale de l’Evangile peut s’entendre au moins de deux manières :

- Tout être humain est frères de Jésus et donc aimé par Dieu,

- Qu’il soit homme ou femme, riche ou pauvre, en bonne santé ou pas, français ou étranger,

- avec ou sans papier, intelligent ou pas, diplômé ou pas, propre ou sale, chrétien ou pas !

- J’entends aussi que«  Quand un homme, quand une femme, quand une épouse, prend soin du plus petit, du plus fragile, de l’homme défiguré, de celui qui semble ne plus rien avoir d’aimable en lui, de celui dont on serait tenté de penser qu’il n’a plus rien d’humain en lui, à cause de la maladie,quand cette personne parvient à prendre soin de celui-là parce qu’elle continue de croire malgré tout qu’il est un homme, comme lui, comme elle,alors son amour devient semblable à l’amour de Dieu. » (L. Le Boulc’h)

Finalement, comme le disait un ami prêtre,

« croire c’est apprendre à aimer de cet amour, totalement désintéressé,

de Dieu pour l’homme. » (L. Le Boulc’h)

« chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères,

c’est à moi que vous l’avez fait. »

Et la deuxième manière d’entendre cette phrase c’est de réaliser qu’elle parle de chacun de nous. Cette phrase ne vaut pas que pour les autres en général : puisque nous sommes des êtres humains, nous aussi sommes aimés de Dieu !!!!

Robert, vous, moi !

Si quelqu’un me fait du mal, à moi ou à chacun de vous, c’est au Christ-lui-même qu’il fait du mal. Un peu comme un papa ou une maman a encore plus mal que son enfant quand celui-ci souffre.

IL faut vraiment que tu nous aimes, Seigneur, pour nous dire ça !

Quelle joie pour nous !

Alors, Seigneur, nous te confions Robert, sûrs que tu lui donnes maintenant tout ton amour.

Que par son intercession, nous mettions en pratique, jour après jour,

cette Parole de vie que tu nous donnes.

Aide nous en particulier à entendre et à mettre en pratique ce message de Patricia et Nathalie, les filles de Robert et que nous allons écouter maintenant :

Voir le texte joint ci après, (lu par Patricia)

Message de la part de Patricia et Nathalie, les filles de Robert :

« On peut lutter contre certaines maladies, voir en guérir,

mais contre la maladie d’Alzheimer, on ne le peut pas ;

elle finit toujours par l’emporter.

On ne peut qu’essayer d’en ralentir l’évolution

en faisant travailler la mémoire de la personne qui en est atteinte, et en l’entourant d’amour, comme a su le faire notre mère, jusqu’au dernier jour.

La maladie vide la mémoire du malade,

mais l’éloigne également d’une partie de sa famille et de ses amis.

Vous serez tous, un jour ou l’autre, de près ou de loin, concernés par cette maladie.

Alors n’oubliez pas de prendre des nouvelles du malade,

même s’il ne vous reconnaît plus

et qu’il n’y a plus de conversation sensée avec lui.

Il y a son conjoint (ou sa conjointe) qui est toujours là,

et pour qui le vide se fait autour d’elle, de lui.

Pensez-y, et, que ce soit la maladie d’Alzheimer ou toute autre maladie,

même si ce n’est pas facile, faites-le ! »

fin du message

Comment ne pas faire le lien avec la première lecture, dans la lettre de St Jean :

« Mes enfants, nous devons aimer,

non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité.

En agissant ainsi,

nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité,

et devant Dieu nous aurons le coeur en paix ;

notre coeur aurait beau nous accuser,

Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses. » 1Jn 3,14.16-20

Seigneur, Merci d’avoir mis Robert sur notre Route !

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