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Paroisse de Pleumeur Bodou
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(244)Qui lance une pierre sur un oiseau le fait envoler, qui fait un reproche à son ami, tue l amitié.
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(229)Je ferai des choses extraordinaires en haut dans le ciel et des choses étonnantes en bas sur la terre.
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(285)C est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples.
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(232)Cette eau pleine de vie, où peux-tu la prendre ?
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Le pardon de la Sainte Trinité

Le 10 juin 2006 à Trébeurden

Publié le mercredi 12 juillet 2006, mis a jour le vendredi 14 juillet 2006

En cette lumineuse soirée, l’église de la Sainte Trinité était pleine pour le Pardon.

Le Pardon de la Sainte Trinité
Lumière et partage
Le père Laurent Le Meilleur célèbre le Pardon

Le Père Laurent Le Meilleur officiait pour cette belle célébration, durant laquelle il a atttiré notre attention sur ce qui nous rapproche des religions juive et musulmane : la quête du nom de Dieu.

Puis les fidèles se sont réunis autour d’un pot de l’amitié

fraternel au cours duquel Mr Jean-Paul Turquet, capitaine au long cours, a remis officiellement les 2 magnifiques ex-votos qu’il avait restaurés en 2005.

Mr Jean-Paul Turquet
Un pot de l’amitié fraternel
Un des ex-votos restaurés en 2005

Homélie du Père Laurent Le Meilleur au pardon de la Sainte Trinité

Frères et sœurs,

Le mot « Dieu », n’est pas un nom propre. Il est un nom commun, selon la terminologie de notre grammaire française. Un nom commun, tout comme le mot homme ou le mot femme. Il est indifféremment employé par les religions comme par tous les athéismes.

Il n’empêche que ce mot « Dieu » est très commode. D’une part, il permet aux religions différentes de communiquer entre elles. Et il nous permet aussi de parler avec des personnes incroyantes.

Mais, lorsqu’un Juif, un Musulman ou un Chrétien veulent dépasser le niveau de la simple croyance et dire vraiment leur foi, alors le mot « Dieu » ne leur suffit plus.

Pour les croyants, Dieu est, en effet, quelqu’un qu’ils ont rencontré. Dieu n’est plus un concept, une idée voire une hypothèse. Dieu est vivant, il est même Le Vivant. Dès lors, ils vont chercher à connaître son nom.

Lorsque nous rencontrons une personne humaine, elle est à notre portée, nous lui demandons son nom, et ce nom nous suffira pour la distinguer entre toutes et pour la retrouver si nous le voulons.

Le Vivant, lui, n’est plus à portée d’homme. Lorsque Jacob rencontre Dieu, il demande le nom de son interlocuteur. Celui-ci lui répond : « Qui es-tu donc pour me demander mon nom ? »

Il faudra attendre Moïse pour que le Dieu du buisson ardent révèle son nom. « Tu leur diras que c’est »Je suis« qui t’envoie ». « Je suis », voilà le nom du Dieu d’Israël. Nom mystérieux. Dans la langue des Hébreux, « Je suis » se dit « Yahvé ». Avec l’usage, ce nom divin, tout mystère au départ, devient peu à peu un nom banal et qui peut se prêter à toutes les profanations. Voyant le risque, et pour sauver le mystère de Dieu aux yeux des hommes, les Israélites vont supprimer les consonnes de ce nom divin afin de le rendre imprononçable. Quatre voyelles, cela ne peut pas se prononcer. Pour désigner Dieu dans les conversations ou les prédications, ils emploieront des adjectifs dont le plus courant est « l’Eternel ». Un nom, certes, mais un nom imprononçable par les hommes qui désigne vraiment le Dieu d’Israël mais en disant en même temps que ce Dieu reste, pour l’homme, un mystère inaccessible.

Le Musulman, lui aussi veut connaître le nom de Dieu afin de ne plus le confondre avec les innombrables divinités païennes. Le Coran donne réponse à la demande des croyants mais en sauvegardant aussi le mystère de Dieu afin que personne ne puisse imaginer pouvoir mettre Dieu à sa merci. Le Coran donne à Dieu, non pas un seul nom, mais quatre-vingt-dix-neuf noms en annonçant qu’il en reste un centième qui ne sera révélé qu’à la fin des temps. Ce sont ces quatre-vingt dix neuf noms que les musulmans prononcent lorsque vous les voyez égrener les perles leur chapelet.

De la part du Chrétien, la demande est la même : donner un nom à Dieu car Dieu ne peut pas être une abstraction de nos esprits. C’est Jésus qui nous révèle le nom de Dieu : Dieu s’appelle « Père, Fils et Saint-Esprit ». Nous venons d’entendre cette révélation dans la proclamation de l’Évangile : « Baptisez-les, dit Jésus, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Un seul Dieu, Dieu unique, mais en trois, le Père, le Fils et l’Esprit. Dieu est vraiment désigné. Pourtant son mystère est préservé car aucun esprit humain ne pourra jamais comprendre comment Père, Fils et Esprit ne font qu’un seul et unique Dieu.

Pour nous, cette révélation est formidable.

Nous apprenons, en effet, que notre Dieu n’est pas un Dieu solitaire, Notre Dieu n’est pas un Dieu muet. En effet, et de toute éternité, notre Dieu sait à qui parler puisqu’il est trois, le Père, le Fils et l’Esprit.

Notre Dieu n’est pas un Dieu solitaire. Notre Dieu n’est pas emmuré. En effet, et de toute éternité notre Dieu sait bien qui aimer puisqu’il est trois, le Père le Fils et l’Esprit.

Notre Dieu n’est pas solitaire. Notre Dieu n’est pas de pierre. En effet, et de toute éternité, notre Dieu sait se laisser aimer puisqu’il est trois, le Père, le Fils et l’Esprit.

Quand notre Dieu nous dit : « Je t’aime », il sait parfaitement ce qu’il dit puisque de toute éternité, et parce qu’il est trois, Père Fils et Esprit, Dieu est Amour.

Rendons grâce au Seigneur pour avoir reçu le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

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