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(274)Et le jour viendra où ton peuple verra les cieux nouveaux et une terre nouvelle.
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(473)La foi est une conversion permanente du regard
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(270)Chacun de nous est le fruit d une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire
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La fraternité, dogme républicain ou vertu évangélique ?

Publié le vendredi 24 août 2012 , par Jean-Marc

Résumé de la conférence donnée par Laurent Le Boulc’h

L’Évangile de la fraternité

En 1848, la fraternité entre dans notre devise républicaine aux côtés de la liberté et de l’égalité. Et cependant elle peine à trouver place dans le langage politique et social, et ne suscite pas le même élan dans les revendications sociales ou dans la mise en oeuvre législative. On voit mal d’ailleurs comment la fraternité pourrait devenir sujet de droit et de devoir. C’est, qu’à la différence de l’égalité ou de la liberté, la fraternité masque difficilement son fondement religieux. Comment en effet parler de frères et de sœurs sans reconnaître en amont une transcendance qui fonde la fraternité ? Il n’y a pas de frères et sœurs sans père ou mère qui les relie.


La référence à Dieu peut s’oublier mais le désir de fraternité demeure aujourd’hui, comme une marque de Dieu inscrite en l’humanité. Il affleure dans bien des réalités sociales. Mais la fraternité est difficile, plus que la liberté et l’égalité, parce qu’elle exige de faire corps. Elle trouve force dans la foi au Créateur, « agrafe spirituelle » qui relie les hommes. La religion a ainsi vocation à donner un corps qui dure à la fraternité.
Dans l’Évangile, le Christ désigne comme ses frères ceux qui font la volonté de Dieu. Ouverture extraordinaire de la fraternité qui n’est plus circonscrite aux liens du sang, de la religion ou de la nationalité. Tout homme qui, consciemment ou non, fait la volonté du Père entre dans la fraternité de Jésus.
L’Église est le signe vivant, au milieu du monde, de cette nouvelle fraternité de Jésus ouverte à tous. Elle tisse la communion des disciples dans le métier à tisser de la prière, de la Parole et de la vie sacramentelle. Elle reçoit en son corps le don de fraternité, œuvre du Dieu Trinité qui la dépasse et la fonde.


Le pauvre est choisi pour frère par le Christ sans autre condition. Par le seul fait qu’un homme est dans le besoin, il est élu frère par Jésus. Il entrera de ce fait, avec lui, dans le Royaume promis.
Le riche est appelé à entrer dans la fraternitè de Jésus, mais c’est à la condition pour lui de recevoir le pauvre comme un frère reçu du Christ. Le chrétien est témoin de cette charité de Dieu, don d’amour infini, totalement gratuit. C’est là la pointe ultime de la foi sinon elle n’est rien.
Ainsi se livrent à nous trois médiations évangéliques d’entrée dans la vie fraternelle avec le Christ Jésus et dans l’Esprit : le pauvre choisi et donné comme frère par Jésus, la charité fraternelle envers les petits et la communion fraternelle des disciples du Seigneurs.

P. Laurent Le Boulc’h

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