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Paroisse de Pleumeur Bodou
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(292)Je prends les ailes de l aurore, je me loge au plus loin de la mer ; même là, ta main me conduit.
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(244)Qui lance une pierre sur un oiseau le fait envoler, qui fait un reproche à son ami, tue l amitié.
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(245)Comme l argile dans la main du potier qui la façonne selon son bon plaisir, ainsi les hommes dans la main de leur créateur.
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(222)L enfant, un sacrement de Dieu.
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Epiphanie

Publié le mardi 4 janvier 2011 , par Robert Gautheret

Épiphanie du Seigneur,

une seule famille humaine

C’est une belle fête que celle de l’Épiphanie du Seigneur ! Elle invite à contempler la manifestation du Seigneur Jésus en notre monde. Cette manifestation du Christ ne prend cependant pas les allures d’un éclat éblouissant qui s’imposerait à tous. Le mystère de Noël invite à contempler la révélation du Seigneur dans l’humble naissance d’un enfant. Les autres manifestations plus glorieuses que sont la Transfiguration et l’apparition du Ressuscité ne s’adressent, elles, qu’à un petit nombre de disciples qui, de surcroît, ne comprennent pas d’emblée la portée de ces événements. La manifestation de Dieu au monde n’a donc rien d’une évidence.

Dans l’histoire de la Nativité de Jésus ce sont des bergers, c’est-à-dire des pauvres parmi les plus pauvres, puis des mages, c’est-à-dire des étrangers venus du bout du monde, qui en sont les témoins privilégiés.

C’est dire que, selon le mystère de la nativité, la puissance de Jésus Sauveur se dit au mieux quand les pauvres sont reconnus dans leur dignité et quand les hommes dans leurs plus extrêmes diversités entrent en communion par la foi.

La tradition picturale de l’Occident a longtemps attribué à chacun de ces mages l’un des trois âges de la vie - la jeunesse, l’âge mûr ou la vieillesse - avant, découvertes du vaste monde oblige, de les représenter l’un à la peau blanche, l’autre noire et le troisième jaune.

La relecture traditionnelle du récit de l’Épiphanie du Seigneur laisse donc entendre que la Révélation du Christ ne prend tout son sens que lorsque des hommes de tous les âges et de tous les pays deviennent unis dans la prière et l’adoration. Les mages agenouillés à la crèche sont le signe que la Seigneurie du Christ se manifeste quand la multitude des hommes de toutes les nations se prosternent devant lui. Quand « des hommes de toutes races, langues, peuples et nations » se reconnaissent dans la même foi et la même adoration du même et unique Sauveur, le Christ prend toutes ses dimensions de Sauveur universel.

Ceux qui ont participé à certains rassemblements ou à des échanges catholiques internationaux ont pu toucher du doigt cette réalité. Ils ont pu méditer sur cette richesse de l’Évangile capable de rejoindre chaque homme dans sa propre culture. Ils ont été les témoins de la grande diversité des manières de vivre en Église, soudés pourtant dans une même foi. Ils se sont émerveillés de la puissance du Christ capable d’unir la diversité des peuples dans une seule famille humaine tournée vers le Père.

Le 16 janvier prochain, c’est de ce même Esprit d’ouverture large à tous les peuples et de communion spirituelle, que l’Église appelle à témoigner dans la journée mondiale du migrant et du réfugié.

La présence dans notre communauté de nombreux paroissiens d’origines étrangères, avec celle en premier lieu des pères Pierre et Edgard, manifeste pour nous cette belle catholicité de l’Eglise. Mais cette polyphonie ne se fait sans doute pas assez entendre. C’est pourquoi, le 15 janvier, en signe d’Épiphanie, après l’eucharistie des peuples du monde à 18h30 dans l’église Saint Yves, la paroisse proposera un goûter d’accueil et de rencontre à toutes les personnes venues d’ailleurs et qui enrichissent la vie évangélique de notre communauté catholique.

P. Laurent Le Boulc’h

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